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Contemporain - pêle mêle de genres


Et soudain tout change - Gilles Legardinier

Titre: Et soudain tout change

 

Auteur: Gilles Legardinier

 

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Synopsis:

 

Pour sa dernière année de lycée, Camille a enfin la chance d'avoir ses meilleurs amis dans sa classe. Avec sa complice de toujours, Léa, avec Axel, Léo, Marie et leur joyeuse bande, la jeune fille découvre ce qui fait la vie. A quelques mois du bac, tous se demandent encore quel chemin ils vont prendre. Ils ignorent qu'avant l'été, le destin va leur en faire vivre plus que dans toute une vie... Du meilleur au pire, avec l'énergie délirante et l'intensité de leur âge, entre espoirs démesurés, convictions et doutes, ils vont expérimenter, partager et se battre. Il faut souvent traverser le pire pour vivre le meilleur...

 

 

Mon avis:

 

Encore un agréable feel-good book de Gilles Legardinier.

 

Même si celui-ci a une consonance nettement plus tragique, la finalité est la même que dans Complètement cramé et Demain j’arrête: c’est une histoire de gens qui essaient de faire le bien autour d’eux. L’important pour l’auteur, ce sont les liens qui se créent entre les individus, le partage, la bonté, bref, des valeurs finalement très humanistes. On sent, par l’intermédiaire de ses personnages, qu’il a beaucoup réfléchi sur la vie, ce qu’il pense être important dans nos relations avec les autres, et il fait mouche sur beaucoup de choses (pour ne pas dire sur tout).

 

Je reconnais que les histoires ayant des adolescents pour héros, ce n’est pas ce que je préfère. C’est une des choses qui me dérangent dans la littérature YA, je n’arrive plus à m’identifier aux personnages, n’ayant pas le même âge et donc pas les mêmes préoccupations. J’avais donc une crainte de ne pas apprécier ma lecture en ouvrant le livre. Pourtant, ici, si les héros sont des élèves de terminale, les réflexions que Legardinier leur donne permettent d’en faire plutôt un roman pour les adultes (qui se rappellent de leurs années lycée) et ce qu’on peut éprouver à cet âge. Camille m’a paru incroyablement mature pour son âge, par exemple. Ses interrogations sur tout ce qui peut lui passer par la tête m’ont bien plu (puisque je suis moi-même du genre à me poser des millions de questions…).

 

Le problème, c’est que Legardinier sombre dans une sorte de facilité avec ses histoires, qui ont toutes le même fond (à défaut d’avoir la même intrigue); il n’est pas difficile de deviner comment ça va finir, et ça manque de surprise, de piment, même si on le sent pétri des meilleures intentions du monde. Comme pour ses deux précédents livres, les personnages sont à la fois très vrais et à la fois très caricaturaux (comment ça, c’est paradoxal ?).

 

Je reconnais toutefois que c’est une lecture plaisante et pas prise de tête, à conseiller à tous ceux qui recherchaient quelque chose de léger à lire. Et puis cett couverture « chat » est ma préférée pour l’instant (avec la petite coccinelle ! ^^).

En résumé: cloud_avatar_by_kezzi_rose-d1moi6s.gif  


01/05/2015
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Complètement cramé! - Gilles Legardinier

Titre: Complètement cramé !

 

Auteur: Gilles Legardinier

 

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Synopsis:

 

Lassé d'un monde dans lequel il ne trouve plus sa place, privé de ceux qu'il aime et qui disparaissent un à un, Andrew Blake décide de quitter la direction de sa petite entreprise pour se faire engager comme majordome en France, le pays où il avait rencontré sa femme. En débarquant au domaine de Beauvillier, où personne ne sait qui il est réellement, il espère marcher sur les traces de son passé. Pourtant, rencontres et situations hors de contrôle vont en décider autrement... Entre Nathalie, sa patronne veuve aux étranges emplois du temps, Odile, la cuisinière et ses problèmes explosifs, Manon, jeune femme de ménage perdue et Philippe, le régisseur bien frappé qui vit au fond du parc, Andrew ne va plus avoir le choix. Lui qui cherchait un moyen d'en finir va être obligé de tout recommencer...

 

Mon avis:

 

Il y a les feel-good movies, et il y a les feel-good books. Complètement cramé en fait partie :)

 

Reprenant les mêmes ficelles que dans Demain j’arrête!, Gilles Legardinier nos plonge une nouvelle fois dans une histoire qui fait la part belle aux héros du quotidien. On découvre Andrew, qui dirige une entreprise de boites de conserves en Angleterre, qui a perdu sa femme et s’est éloigné de sa fille ; fatigué de tout, il décide de partir quelques mois en France, où il travaillera incognito comme majordome dans un domaine où il fera la connaissance de Madame, au tempérament changeant, Odile, la cuisinière au caractère bien trempé mais avec un grand cœur, Philippe, le jardinier bourru, Manon, jeune femme un peu perdue, ou encore Yanis, adolescent pseudo-rebelle. C’est une vraie chronique de la vie ordinaire, dans laquelle Andrew, à l’instar d’Amélie Poulain dans son film, va intervenir à sa façon, par petites touches, dans la vie de chacun des autres protagonistes et réussir à améliorer leur quotidien.

 

C’est touchant, l’écriture de Gilles Legardinier est efficace, mais c’est vraiment rédigé sur le même moule que Demain j’arrête. Je voyais tout arriver, puisqu’on sait que c’est le genre de livre dans lequel « tout est bien qui finit bien », du coup ce n’est pas très surprenant. Il y a d’ailleurs certains éléments qui sont assez vite expédiés à la fin (par rapport à la fille d’Andrew, par exemple).

 

Ca n’empêche pas le bouquin de se laisser lire très vite, il est vraiment agréable et ça fait du bien de lire des histoires simples comme celle-ci, mais c’est vrai que j’espère que l’auteur se renouvellera un peu plus dans Et soudain tout change. (Mention spéciale à la couverture, encore une fois très sympa :))

 

En résumé : cloud_avatar_by_kezzi_rose-d1moi6s.gif  cloud_avatar_by_kezzi_rose-d1moi6s.gif  


22/04/2015
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Cloud Atlas - David Mitchell

Titre: Cloud Atlas ("Cartographie des nuages" en VF)

 

Auteur: David Mitchell

 

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Synopsis

 

Adam Ewing est un homme de loi américain, embarqué à bord d'une goélette partie de Nouvelle-Zélande et faisant route vers San Francisco, sa ville natale. Il n'a rien à voir avec Robert Frobisher, lequel, un siècle plus tard, se met au service d'un compositeur génial pour échapper à ses créanciers. Ni l'un ni l'autre ne peuvent connaître Luisa Rey, une journaliste d'investigation sur la piste d'un complot nucléaire, dans la Californie des années 70. Ou Sonmi~451, un clone condamné à mort par un État situé dans le futur. Pourtant, si l'espace et le temps les séparent, tous ces êtres participent d'un destin commun, dont la signification se révèle peu à peu. Chaque vie est l'écho d'une autre et revient sans cesse, telle une phrase musicale qui se répéterait au fil d'innombrables variations.

 

 

Mon avis

 

Ca va être très dur de chroniquer ce roman; d'une part, parce qu'il est inracontable, et d'autre part, parce qu'il est (quasi) unanimement jugé comme un chef-d'oeuvre alors que je n'ai pas apprécié ma lecture du tout... 

 

Commençons par le début. J'avais entendu parler du film à l'époque de sa sortie en salle, mais je n'ai pu le voir que le mois dernier. J'ai beaucoup aimé le film. Pourtant, les histoires prises individuellement ne me parlaient pas plus que ça, mais je trouvais la mise en scène vraiment virtuose, c'est un film avec de multiples degrés de lecture, très profond, avec des acteurs qui jouent tous différents rôles à différentes époques, vraiment, des prouesses à la fois du côté des réalisateurs et des acteurs. Ca m'a donc donné très envie de lire le livre, dont je savais que le découpage était différent. Eh bien, j'aurais dû rester sur le film ^^. 

 

L'histoire n'est pas unique, en fait, c'est une succession de 6 intrigues qui se passent à différentes époques. Dans le film, les intrigues sont mêlées, on passe de l'une à l'autre sans temps mort, sans s'ennuyer. Dans le livre en revanche, les intrigues sont toutes coupées en deux, à l'exception de la sixième. On suit d'abord les aventures d'un notaire (Adam Ewing) en route en bateau dans les colonies au milieu du XIXème siècle, puis d'un jeune musicien dans les années 1930, d'une journaliste qui tente de faire la lumière sur un complot nucléaire en 1975, d'un éditeur qui se retrouve enfermé en maison de retraite à notre époque, puis de Somni, clone dans un futur Séoul, et de Zachry, membre d'une tribu d'un futur encore plus lointain. L'histoire de Zachry est la seule dans le livre a être racontée d'une traite. Pour les autres, le schéma, c'est de remonter de l'histoire la plus ancienne (celle d'Adam Ewing) à la plus avancée dans le temps (celle de Zachry), puis de les reprendre dans l'autre sens (= histoire 1, 2, 3, 4, 5, 6, 5, 4, 3, 2, 1). 

 

Si dans le film, la composition, la mise en scène et les performances des acteurs avaient réussi à me faire oublier qu'aucune de ces histoires ne me passionnait vraiment, dans le livre, comme on alterne pas, je me suis sentie "prisonnière" de chacune des intrigues, l'une après l'autre, sans voir de fin venir. Et quand on a lu la première moitié de chaque histoire, qu'on sait qu'on accroche pas, et qu'on sait qu'on va y revenir ensuite, ça n'est pas encourageant. J'ai vraiment dû me faire violence pour aller au bout

 

Dans le livre, il y a toutefois un gros plus (enfin, ça n'a pas été un plus pour moi, mais je comprends tout à fait que ça le soit pour les autres), c'est que l'auteur a adapté son style à l'époque de chaque histoire. Elles appartiennent toutes à un genre bien distinct (d'où une grande difficulté à classer le livre, d'ailleurs): on trouve un journal, un récit épistolaire, une thriller, une comédie, une dystopie/interview et une histoire post-apocalyptique. (Il devrait y en avoir pour tous les goûts ^^). Dans chacune, on sent le travail de l'auteur pour adapter sa façon d'écrire. Le style est particulièrement ampoulé pour les deux histoires les plus anciennes (c'était trop pour moi, je trouvais ça vraiment lourd, même si je reconnais sans difficulté que l'auteur a effectué un gros travail); la troisième était la seule dont j'ai apprécié à peu près la plume; la quatrième est censée être teintée d'humour, mais je n'y ai pas du tout été sensible, j'ai trouvé le personnage de Timothy grotesque et exaspérant (dans le film aussi, mais ça passait beaucoup mieux); l'histoire de Somni est intéressante, mais très froide et déshumanisée (vous me direz, normal pour une clone); et la dernière... style proprement insupportable pour moi! C'est écrit dans une espèce de patois bizarre (chapeau au mec qui a dû traduire ça, d'ailleurs), avec des phrases comme "L'Corbeau a suivi l'ord'donnance du Sage et traversé l'océan enfolié d'palpitudes jusqu'tant qu'il a vu la fumée du Grand Volcan dans l'pas-loin". euh ouais, OK. 100 pages comme ça, tu nous disais juste qu'ils parlaient patois en écrivant normalement, c'était bien aussi. Ce passage m'a vraiment épuisée. Mais c'est dommage, parce que la construction du roman est tellement unique (je n'avais jamais rien lu de semblable), intéressante et riche que j'ai l'impression d'être passée à côté d'un chef-d'oeuvre

 

En plus, ayant aimé le film, je ne comprends pas pourquoi j'ai eu autant de mal à lire le livre, encensé un peu partout. Je connaissais le lien qui unit les histoires par le film, je pensais qu'on aurait une explication dans le livre, mais non. J'ai vraiment eu du mal à aller au bout, je me suis forcée à finir, et clairement, si j'ai l'impression que j'aurais dû aimé, le fait est que je me suis fait chier tout le long (vous m'excuserez ma trivialité).. Dommage! Heureusement, il a plu à bien d'autres! 

En résuméThe_Sad_Kao_by_DaisieDuke.gif

 

(pour ceux que ça intéresserait, voici la bande annonce du film, pour moi nettement meilleur)

 


11/04/2015
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L'art d'écouter les battements de coeur - Jan-Philipp Sendker

couv33843474.jpgTitre : L’art d’écouter les battements de cœur

 

Auteur : Jan-Philipp Sendker

 

Synopsis : Quatre ans après la mystérieuse disparition de son père Tin Win, un avocat new-yorkais d'origine birmane, Julia découvre une lettre d'amour écrite par celui-ci à une certaine Mi-Mi en Birmanie. La jeune femme en a l'intuition : c'est là-bas que se trouvent les réponses à ses questions. À peine arrivée, elle fait la connaissance d'U Ba, un homme étrange qui semble tout savoir de sa famille. Il va lui conter l'incroyable histoire d'amour de Tin Win et Mi Mi..

 

Mon avis : Je tiens tout d’abord à remercier Babelio de m’avoir envoyé ce livre, ainsi que les éditions Le livre de poche pour leur confiance. Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman (à la couverture très réussie) : l’histoire est jolie, mais je n’ai pas accroché à la façon dont c’était raconté.

 

Déjà, je m’attendais à autre chose au niveau de l’intrigue au vu du résumé ; en fait, le livre commence quand Julia rencontre un homme (U-Ba) en Birmanie qui va lui raconter l’intégralité de la vie de son père. On a donc l’impression d’être dans une biographie, entrecoupée de quelques chapitres où on revient au présent avec Julia et U-Ba. Son père, Tin-Win, a été aveugle pendant plusieurs années, et son sens de l’ouïe s’est développé énormément, au point qu’il entend les battements de cœur de tous ceux qui l’entourent. Le livre raconte son histoire d’amour avec une jeune infirme, Mi-Mi. Et si leur histoire est indéniablement touchante, j’aurais voulu en savoir plus sur la vie de Tin-Win pendant ses années aux Etats-Unis, sur ce qui l’a poussé à repartir en Birmanie des décennies plus tard (pourquoi précisément à ce moment-là ?) où sur ses retrouvailles avec Mi-Mi.

 

La plume de l’auteur est empreinte d’une poésie comme on en lit rarement, et c’est à la fois ce qui fait la force du livre et ce qui m’a dérangée dans ma lecture. C’était une peu trop éthéré pour moi, je suis restée extérieure au récit, tout en reconnaissant ses qualités. Bref, une lecture en demi-teinte pour moi.

En résumé : dtrtrt.gif


22/03/2015
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Demain j'arrête! - Gilles Legardinier

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Titre: Demain j'arrête! 

 

Auteur: Gilles Legardinier

 

SynopsisComme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier… Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?

 

Mon avis: Depuis le temps qu'on voit les livres de Gilles Legardinier sur tous les présentoirs, il était temps que je finisse par en lire un! Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, j'avais peur que ça soit un de ces livres encensés par tout le monde mais qui ne m'aurait pas plu... et puis, j'avais déjà lu L'exil des anges de cet auteur, qui m'avait moyennement emballée. Mais non, j'avoue, j'ai bien aimé celui-ci :) 

 

C'est l'histoire de Julie, une jeune femme qui vient de se séparer d'un type pour lequel elle avait arrêté ses études et accepté un job qu'elle n'aime pas. Elle se rend compte qu'il y a un nouveau locataire dans son immeuble, et le nom dudit locataire la fait beaucoup rire (Ricardo Patatras) avant de l'intriguer complètement: qui est cet homme? A quoi ressemble-t-il? Elle se lance des défis délirants pour tenter de le découvrir, avant de faire sa connaissance dans des circonstances franchement loufoques. Mais même après l'avoir rencontré, elle se rend compte que Ric ne se dévoile absolument pas, qu'elle ne connait rien de sa vie, et elle est toujours autant intriguée.. 

 

La plume de l'auteur est aérienne, drôle, ses idées sont très bonnes et je trouve qu'il a bien réussi à intégrer la psyché féminine. Bien des fois, je me suis complètement identifiée à Julie, me retrouvant dans ses délires, c'est à la fois loufoque et crédible, j'ai beaucoup aimé son personnage. Au début de l'histoire, elle est au 36ème dessous à cause de sa rupture, et remonte la pente petit à petit grâce à Ric, mais également grâce à son changement de boulot (elle prend conscience qu'elle n'a plus envie de perdre son temps à travailler dans une banque à faire un métier qu'elle n'aime pas pour quelqu'un qu'elle n'estime pas), ses soirées avec ses amies (qui ont toutes un léger grain aussi), son rapprochement avec Mme Roudan (une vieille dame du quartier qui se fait hospitaliser et dont elle va s'occuper)...

 

L'histoire tourne principalement autour de sa relation avec Ric et du mystère qui l'entoure, mais elle fait aussi la part belle à de nombreux personnages secondaires qui ne manquent pas de charme non plus (faisant de ce livre une sorte de chronique de la vie ordinaire) et aux changements qui se produisent dans la vie de Julie au fur et à mesure de ses prises de conscience (changement de travail en tête). Le quotidien de Julie dans son petit quartier est très agréable à suivre, c'est limite utopique mais plaisant, on aimerait tous habiter dans un quartier comme celui-là. Au final, le livre est truffé de réflexions très pertinentes et est ponctué de petites leçons de vie sur le partage, les valeurs et ce qui est vraiment important.

 

On parle de feel-good movies (Intouchables, Very Bad Trip, Good morning England, Pride...), ce livre-là est indéniablement un feel-good book!

En résumécloud_avatar_by_kezzi_rose-d1moi6s.gif   cloud_avatar_by_kezzi_rose-d1moi6s.gif


21/02/2015
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Le second souffle + Le diable gardien - Philippe Pozzo di Borgo

couv71518616.jpgTitre: Le second souffle & Le diable gardien

 

Auteur: Philippe Pozzo di Borgo

 

Synopsis"Il est insupportable, vaniteux, orgueilleux, brutal., inconstant, humain. Sans lui, je serais mort de décomposition. Abdel m'a soigné sans discontinuité, comme si j'étais un nourrisson. Attentif au moindre signe, présent pendant toutes mes absences, il m'a délivré quand j'étais prisonnier, protégé quand j'étais faible. Il m'a fait rire quand je craquais. Il est mon diable gardien".

L'histoire vraie de la rencontre improbable du riche privilégié tétraplégique et du jeune beur de banlieue a inspiré les réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano pour leur film Intouchables, avec François Cluzet et Omar Sy.

 

Mon avis: A tous ceux qui cherchent à lire un copié-collé du film, clairement, passez votre chemin. Ce livre n'est en aucun cas un livre drôle. Il nous offre le pendant dramatique de l'histoire de cet homme, Philippe Pozzo di Borgo, qui arrive à aimer la vie malgré son terrible accident. 

 

Le livre nous en apprend beaucoup plus sur son histoire personnelle que le film ne l'avait fait: il s'agit d'une sorte d'autobiographie assez condensée, où on découvre son histoire avec sa femme Béatrice, qui meurt d'une maladie du sang 3 ans après l'accident, leurs difficultés à avoir des enfants, les fausses couches successives... L'accident de Philippe semble presque anecdotique dans sa vie, qui a visiblement toujours mêlé le drame à une intense volonté de vivre le plus pleinement possible. Ce monsieur a eu une vie vraiment remplie, même après être devenu tétraplégique, et clairement, ça force le respect. Je ne suis pas du tout certaine d'arriver à conserver l'appétit de vivre qui le caractérise si je devais me retrouver un jour en fauteuil. 

 

Le personnage d'Abdel (Driss dans le film) n'arrive qu'assez tard dans le roman, et n'apparait pas particulièrement important avant la partie intitulée Le diable gardien. Pour moi, le livre est plus orienté sur Béatrice que sur Abdel, on sent l'amour incroyable qui devait les unir pour qu'ils restent attachés l'un à l'autre à ce point-là malgré ce qui leur arrive, c'est très touchant. Bien sûr, la relation avec Abdel (comme dans le film) semble totalement improbable et incongrue, mais c'est ce qui en fait la beauté. 

 

Je n'ai pas trop accroché à la façon dont l'histoire était racontée qui, si elle n'est pas décousue à proprement parler, ressemble à une succession d'anecdotes, même si on sent l'effort de rédaction. Cela dit, écrire en étant tétraplégique ça ne doit pas être évident, ça doit prendre des heures (j'imagine qu'il dicte le texte à quelqu'un, mais après il faut relire, faire les correction en repassant par quelqu'un...), alors ce n'est vraiment pas le plus important ici. C'est un témoignage, une leçon de vie et d'humilité, un bon complément au film. 

 

Par curiosité, j'ai cherché des vidéos de l'auteur sur internet, il est vraiment impressionnant dans son discours et son appétit de vivre, c'est un monsieur très fin, très cultivé.. admirable!

En résumé  cloud_avatar_by_kezzi_rose-d1moi6s.gif   


15/01/2015
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A year in the merde - Stephen Clarke

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Titre:

VO: A year in the merde

VF: God save la France (très logique de faire un titre français en anglais... pourquoi ne pas laisser le titre d'origine dans ce cas?)

 

Auteur: Stephen Clarke

 

Synopsis

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 Paul West, a young Englishman, arrives in Paris to start a new job - and finds out what the French are really like. 
 They do eat a lot of cheese, some of which smells like pigs' droppings. They don't wash their armpits with garlic soap. Going on strike really is the second national participation sport after pétanque. And, yes, they do use suppositories.

In his first novel, Stephen Clarke gives a laugh-out-loud account of the pleasures and perils of being a Brit in France. Less quaint than A Year in Provence, less chocolatey than ChocolatA Year in the Merde will tell you how to get served by the grumpiest Parisian waiter; how to make perfect vinaigrette every time; how to make amour - not war; and how not to buy a house in the French countryside.

 

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Nom: Paul West. Age: 27 ans. Langue française: niveau très moyen. Fonction: jeune cadre dynamique promis à un grand avenir. Occupation: déjouer les pièges potentiellement désastreux du quotidien français. Hobbie: lingerie féminine. Signe particulier: Paul West serait le fruit d'un croisement génétique entre Hugh Grant et David Beckham.

Jeune Britannique fraîchement débarqué à Paris, créateur, en Angleterre, de la fameuse enseigne Voulez-Vous Café Avec Moi, Paul a bien du mal à s'adapter au pays des suppositoires, des grèves improvisées et des déjections canines. Et il n'est pas au bout de ses surprises...

 

 

Mon avis: J'ai lu le livre en VO grâce à mon petit frère qui me l'a offert à Noël... je vous fait donc cadeau d'une chronique bilingue ;-) 

 

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 You gotta consider the book for what it actually is: a scathing, fierce and really funny satire. Clearly, if you focus a bit more on the plot, you'll see it doesn't hold much water (a young British guy lands in Paris (where he doesn't know anyone), he hardly speaks any French, and 6 months later, he has foiled his dishonest boss's plans, has slept (or dated) with many different girls (who, surprisingly, all speak English), has tried to buy a house in the heartland of the French countryside (cf boss's plots), has lived with the daughter of that very same boss - who is both nymphomaniac and a drug dealer, and I'm sure I'm forgotting a lot... All of these in just 6 months seems completely unlikely. 

 

But, as I said, you just have to take the book with a pinch of salt. When I first started it, I didn't think there would be an actual story, I was more expecting a series of funny anecdotes about the clichés that a Brit living in France may have. The fact that there is an real plot, even if it is not credible, is an added-value: we feel that Stephen Clarke has tried to deliver a bit more than a simple caricature.

 

I must admit that the author is really good at pointing out our French quirks and emphasize them. When you read the book, you would think that all French people are complete layabouts who spend there time eating cheese or sausage meals, with dirty streets and strikes every day. Lucky for us, We're not (all ^^) like that! But it is actually quite fun to see how the Brits perceive us. And, because I once was one of those French living in the UK, I'm pretty sure it's possible to write a book from this point of view... I should think about it :)  

  

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Il faut prendre le livre pour ce qu'il est: une satire sociale mordante, féroce et franchement drôle. C'est sûr, si on regarde l'intrigue d'un peu  plus près,  ça ne tient pas vraiment la route: un anglais débarque à Paris où il ne connait personne, ne parle pratiquement pas un mot de français, et en 6  mois, il a déjoué les complots de son patron malhonnête, a couché (ou est sorti) avec masse de filles différentes (qui parlent toutes anglais,  bizarrement), a essayé d'acheter une maison à la campagne profonde (cf les complots du patron), a habité avec la fille dudit patron qui est à la fois nymphomane et dealeuse, et j'en oublie... tout ça en 6 mois, c'est quand même carrément improbable.

 

Mais comme je l'ai noté plus haut, il ne faut pas prendre le livre au premier degré. D'ailleurs, en le commençant, je ne pensais pas qu'il y aurait une vraie histoire, je m'attendais à une succession d'anecdotes rigolotes sur les clichés que peut avoir un anglais habitant en France. Du coup, le fait qu'il y ait une intrigue, si peu crédible soit-elle, ajoute une plus-value au livre, on sent que l'auteur a essayé de faire un peu mieux qu'une simple caricature. 

 

Il faut quand même reconnaître que l'auteur est très fort pour reconnaître tous les travers français et à en accentuer les traits. A le lire, les Français seraient tous des gros glandus qui passent leur temps à table à manger des plats au fromage ou à la saucisse, avec des rues sales et des grèves tous les jours. Heureusement qu'on est pas vraiment comme ça! ^^ mais c'est amusant de se voir à travers les yeux d'un anglais! et pour avoir été de l'autre côté du miroir (= une française habitant au Royaume-Uni), je suis certaine qu'il y a moyen d'écrire un livre dans le même genre dans ce sens-là... il faudrait que je me penche sur la question :) 

 

Bref, un livre franchement drôle à prendre au second degré :) 

 

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08/01/2015
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Jumelles - Saskia Sarginson

couv20698647.jpgTitre: Jumelles

 

Auteur: Saskia Sarginson

 

RésuméIsolte et Viola sont jumelles. Inséparables dans leur enfance, elles sont aujourd’hui des adultes très différentes : Isolte est rédactrice dans un magazine de mode et partage la vie d’un photographe en vue; Viola, détruite par l’anorexie, se consume peu à peu sur un lit d’hôpital. Les deux sœurs se parlent à peine. Pourquoi leurs chemins ont-ils pris des directions si différentes ? Quelle tragédie les a séparées ? Alors qu’elles tentent de démêler les fils du souvenir d’un été enfoui dans leur mémoire, les terribles secrets de leur passé remontent à la surface, menaçant de bouleverser leurs vies à jamais.

 

Mon avis: Une nouvelle histoire de jumelles ce week-end, qui m'a bien moins convaincue que la première, puisque je n'ai pas réussi à aller au bout.

 

Pourtant, le pitch était accrocheur (encore un qui me promet une intrigue à la Kate Morton), mais je n'ai vraiment pas accroché à l'écriture de Saskia Sarginson, qui mélange les points de vue, les anecdotes et les époques dans un malheureux fouillis auquel j'ai trouvé très difficile d'adhérer.

 

Je n'ai réussi à cerner aucun personnage, la narration ne se fixe pas suffisamment sur l'un ou l'autre pour qu'on s'attache à l'un d'entre deux.  J'ai peut-être manqué de patience, peut-être la suite était-elle réussie, mais ma PAL est tellement imposante ces temps-ci que je préfère ne pas perdre mon temps sur des livres auxquels je n'accroche pas du tout au bout de 150 pages... En espérant qu'il plaira à d'autres.. 

En résumé:The_Sad_Kao_by_DaisieDuke.gifThe_Sad_Kao_by_DaisieDuke.gifThe_Sad_Kao_by_DaisieDuke.gif


14/12/2014
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Respire - Anne-Sophie Brasme

couv65295481.jpgTitre: Respire

 

Auteur: Anne-Sophie Brasme

 

RésuméCe roman est l’histoire d’une fulgurante amitié qui tourne au drame. Charlène, jeune adolescente de 13 ans un peu effacée, entre en classe de cinquième. Dès le premier jour de la rentrée, Sarah, nouvelle dans l’établissement, fait sensation auprès de tous les élèves, séduits par cette fille à la personnalité magnétique. Charlène la regarde avec admiration et haine mélangées. Finalement, les deux jeunes filles se lient d’amitié. Une amitié merveilleuse, complice, invulnérable, du moins du point de vue de Charlène pour qui Sarah est la lumière de ses journées. Mais les choses s’enveniment brusquement : après les vacances d’été, Sarah, devenue jeune fille, a ffiche une soudaine indifférence pour Charlène. Son corps a mûri, désormais elle se maquille... Désespérée, Charlène tente de reconquérir Sarah. Commence alors une relation perverse entre les deux adolescentes : Sarah va exercer un pouvoir quasi sadique sur sa "meilleure amie", Charlène, qui accepte de tout subir : humiliations publiques, reproches incessants, dédain et mépris. Jusqu’au jour où la jeune timorée décide de mettre fin à cette situation étouffante et de passer à l’acte...

 

Mon avis: J'ai découvert ce livre (sorti en 2001) par l'intermédiaire de l'adaptation ciné de Mélanie Laurent,  et je vais avoir du mal à chroniquer le roman sans évoquer le film. 

 

J'ai vu le film d'abord, et j'ai vraiment été profondément touchée par cette histoire. Je me suis parfois reconnue dans le personnage de Charlène, et, si je connaissais la fin de l'histoire, j'ai vibré avec elle durant tout le film en espérant que l'histoire se finirait mieux. 

 

Le livre d'Anne-Sophie Brasme est percutant, surtout quand on pense qu'elle l'a écrit à seulement 17 ans, il est vraiment fort. Cependant, je dois dire qu'ayant vu le film d'abord, j'ai moins aimé le livre; je trouve le scénario du film plus développé, il pousse plus loin la réflexion (c'est plutôt rare, souvent ce sont les livres qui sont meilleurs), il approfondit plus les relations entre les personnages et l'aspect manipulatrice de Sarah. Ici, dans le livre, aucune tentative d'explication n'est donnée aux actes de Sarah, on a l'impression qu'elle agit de façon complètement gratuite, alors que sa situation familiale dans le film, si elle n'excuse absolument pas ce qu'elle fait, tente au moins d'éclairer tout ça. 

 

De plus, le roman est très court (180 pages), pour moi qui ai l'habitude de lire des pavés, ça m'a presque donné l'impression de lire une nouvelle; le format trop court empêche de vraiment pousser la réflexion comme ça a été fait dans le film. 

 

En clair, le film a été vraiment presque un coup de coeur pour moi, je l'avais trouvé assez génial dans le genre, les actrices sont excellentes, la réalisation léchée, la réflexion poussée et le scénario brillamment adapté. En revanche, si le livre a été une bonne base pour le film, j'ai beaucoup moins accroché, je me suis sentie beaucoup moins proche de Charlène et j'ai eu du mal à compatir pour elle. 

En résumé:The_Sad_Kao_by_DaisieDuke.gif

 


05/12/2014
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Je veux vivre - Jenny Downham

couv44049813.jpgTitre : Je veux vivre

 

Auteur : Jenny Downham

 

Résumé : Tessa vient d'avoir seize ans et se sait condamnée. Dans quelques semaines, elle mourra d'une leucémie. Partagée entre la révolte et l'angoisse, l'injustice et les aspirations propres à son âge, Tessa décide de tout connaître de la vie avant de mourir, y compris les transgressions, la célébrité... Aidée de sa meilleure amie, de ses parents qui acceptent tout, Tessa se lance alors dans une course contre la montre, contre la mort, pour vivre !

 

Mon avis : Intéressant, mais pas la meilleure œuvre sur la maladie et la mort. Dans le genre, j’ai préféré les films Ma vie pour la tienne ou Nos étoiles contraires (j’ai vu le film, mais le livre est encore dans ma PAL). Je m’étais sentie plus proche des personnages. Ici, j’ai eu du mal à me sentir « connectée » avec Tessa ; j’ai compris sa démarche de « liste des choses à faire avant de mourir », mais pas les différents éléments de sa liste, que je trouve très égocentrée, capricieuse et immature. Vous allez me dire, « elle n’a que 16 ans »… oui, mais dans le genre, Hazel (dans Nos étoiles contraires) est beaucoup plus adulte et mature face à sa propre mort.

 

J’ai trouvé Tessa particulièrement dure avec son père et son état de santé ne l’autorise pas à se comporter de la sorte avec ses proches. Cela dit, les dernières pages sont vraiment poignantes (et m’ont rappelé la scène de la fragmentation dans « Les fragmentés » de Neil Shusterman).

 

Le thème est bien abordé mais clairement plus destiné aux jeunes lecteurs. Les thèmes de la vie et de la mort ont été mieux traités dans d’autres livres (mais ça reste mon humble avis, et visiblement il a bouleversé beaucoup d’autres lecteurs).

En résumé:The_Sad_Kao_by_DaisieDuke.gif


20/11/2014
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