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Post-apo adulte


Fille de l'eau - Emmi Itäranta

Titre: Fille de l'eau

 

Auteur: Emmi Itäranta

 

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Synopsis

 

Noria est encore adolescente quand, à la mort de son père, elle est nommée maître du thé de son village. Dans un monde qui tente de se relever d'une guerre qui a épuisé les réserves d'eau potable, la jeune fille est à présent garante des traditions d'un temps révolu et protectrice d'une source secrète que sa famille protège depuis toujours. Mais bientôt, les militaires de la Nouvelle Qian - le gouvernement qui régit la société - décident d'enquêter sur l'apparente abondance des ressources d'eau du village. Alors que l'eau se fait de plus en plus rare, Nora devra faire un choix : se battre ou coopérer?

 

 

Mon avis

 

Un roman très curieux et difficile à classer. Mêlant du post-apocalyptique, des éléments de dystopie, de l’anticipation, je l’ai vu classé en littérature jeunesse, alors que pour moi, ce serait plutôt de la littérature adulte. Bon, parfois, c'est vraiment une question de sensibilité... 

 

On se retrouve dans un futur sans date précise, dans lequel des guerres incessantes ont drastiquement réduit l’accès à l’eau potable pour les populations. L’eau est désormais contrôlée par l’armée, et quiconque tenterait d’en obtenir illégalement est passible de mort. C’est dans cet univers sombre qu’a été élevée Noria, 17 ans, dont le père est Maître de thé. Il dirige des cérémonies du thé, dans lesquelles l’eau a une importance centrale, mais dévoile rapidement à sa fille l’existence d’une source d’eau secrète dont ses fonctions lui ont également donné la charge.

 

Le livre est court (à peine 300 pages), c’est un one-shot (c’est rare, et ça fait du bien de lire autre chose que des sagas). L’écriture, précise et ciselée, n’est pas adressée à un public très jeune (pour moi en tout cas), et dénonce l’attitude dévastatrice des hommes vis-à-vis de leur environnement. C’est un roman dans lequel l’action est peu présente, c’est très descriptif, plein de poésie, limite contemplatif. Il ne se passe finalement pas grand-chose, mais ça n’empêche pas le lecteur d’être accroché et de vouloir savoir où nous emmène l’auteur.

 

J’aurais aimé savoir ce qui se passe après la fin du livre, mais le fait que ce soit une fin ouverte nous permet finalement d’imaginer ce qu’on veut et ce n’est peut-être pas plus mal. Noria m’a bien plu, c’est une héroïne courageuse qui sait ce qu’elle veut et campe sur ses positions, quoi qu’il puisse arriver.

 

En bref, c’est un roman un peu à part à l’univers intéressant, creusé juste ce qu’il faut, avec des zones d’ombres laissées à l’appréciation du lecteur. Pas un coup de cœur, mais une jolie découverte tout de même :)

 

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27/04/2015
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Silos - Générations, Hugh Howey

couv54678301.jpgTitre: Silo - générations (Silo, tome 3) 

 

Auteur: Hugh Howey 

 

SynopsisÀ la suite d’un soulèvement, les habitants du silo 18 sont face à une nouvelle donne. Certains embrassent le changement, d’autres appréhendent l’inconnu. Personne n’est maître de son destin. Le silo est toujours sous la menace de ceux qui veulent le détruire. Et Juliette sait qu’elle doit les arrêter. La bataille pour le silo a été gagnée. La guerre pour l’humanité ne fait que commencer.

 

Mon avis: Ce troisième tome clôture joliment la saga Silo.

 

L'effet de surprise n'y est plus, et l'auteur nous a présenté la quasi-totalité de son univers dans les 2 premiers tomes, donc on ne découvre que peu d'éléments neufs; mais du coup, l'écriture est moins dense, plus fluide, plus agréable à lire. Dans le premier tome, l'histoire était découpée en une succession d'épisode; dans le second, on suivait plusieurs personnages dans des temporalités différentes. Ici, on se recentre sur le personnage de Juliette dans le silo 18 et sur Donald dans le silo 1, on sent qu'on est dans un tome de conclusion, et la fin est telle qu'on pouvait l'espérer pour les personnages. 

 

Je lis beaucoup que c'est le moins bon tome des 3, je ne suis pas forcément d'accord. Pour moi, il est certes moins bon que le second, mais au même niveau que le premier. Ce qu'il perd en innovation par rapport au tome 1, il le gagne en fluidité. Les événements s'accélèrent, la tension monte, tous les personnages principaux des deux premiers romans sont réunis pour un final bien ficelé.

 

C'est vrai que la trilogie n'est pas très homogène, mais l'intrigue et l'univers de l'auteur sont suffisamment intrigants pour qu'on passe outre ce petit défaut, pour moi, c'est une bonne saga SF! 

 

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01/02/2015
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Opération Zombie - J.L. Bourne

10825907.jpgTitre: Opération zombie (Chroniques de l'Armageddon, tome 3)

 

Auteur: J.L. Bourne

 

RésuméDans une opération de la dernière chance pour récupérer le contrôle des États-Unis, où des hordes de morts-vivants pourchassent les humains, un commandant de la Navy mène une opération au coeur de la pandémie. La force Zombie est l’ultime espoir de l’humanité, et chaque décision des derniers survivants, peut sauver ou mener droit dans l’enfer qui existe entre la vie et la mort.

 

Mon avis: Je ne sais pas trop comment chroniquer ce livre, qui me semble contenir autant de bon que de mauvais. 

 

D'abord, dans les bons points, on peut noter que comme l'action n'est plus dépeinte par l'intermédiaire d'un journal intime, il n'y a plus de photos ou d'ajouts d'images qui n'apportaient rien à l'histoire (d'un point de vue éditorial, c'était une bonne idée, mais je trouvais ça assez mal exploité). Ensuite, à nouveau à cause du changement de format, là où la narration était assez plate dans les deux premiers tomes (pas de dialogues, rythme constant et assez lent), ici, le fait de se retrouver avec une trame plus classique redonne du peps et du rythme à l'histoire, il y a des dialogues, ça bouge plus. J'ai apprécié de pouvoir "regarder" Kilroy de l'extérieur au lieu d'être constamment dans sa tête: ça donne une certaine perspective au personnage. Cela dit, j'étais contente durant les quelques passages extraits de son journal, ça permet de faire le lien avec les deux tomes précédents. J'ai aussi beaucoup apprécié d'en découvrir plus sur le personnage de Saien, qui m'a bien plu. De façon générale, les passages avec les survivants qu'on connaissait déjà (Jan, Tara, John...) sont mes préférés, j'étais contente de pouvoir suivre leur évolution. 

 

Au niveau des points plus négatifs, je n'ai pas aimé (mais c'était déjà dans le tome 2) me retrouver plongée au coeur d'une intrigue essentiellement militaire. C'est vraiment un univers très masculin auquel je n'adhère pas. De plus, si dans le premier tome il n'y avait (en gros) que deux personnages, ici, il y en a beaucoup trop. Je trouve que l'auteur s'est trop éparpillé, à voulu évoquer trop de survivants, et non seulement on s'y perd (sauf ceux qu'on connaissait déjà), mais ça ralentit l'intrigue (je sais, je me contredis un peu avec ce que je disais sur le rythme plus rapide ici): je pensais que l'essentiel de l'histoire se déroulerait en Chine a essayer de dégoter le patient zéro, alors qu'en fait, ils n'arrivent en Chine que 50 pages avant la fin! et les scènes avec les personnages connus de l'Hôtel 23 sont trop rares (puisqu'il faut parler de beaucoup d'autres nouveaux personnages) alors que ce sont les plus intéressantes... de nombreuses sous-intrigues ou personnages n'étaient pour moi pas nécessaires. La seule partie concernant des nouveaux personnages qui m'a bien parlé, c'est celle qui concernait la base en Arctique, et je regrette de ne pas savoir ce qu'ils sont devenus.

 

En résumé, un trilogie en demi teinte, avec de bonnes idées et un univers post-apocalyptique bien amené et bien abouti, mais avec un manque de rythme dans la première moitié de la trilogie et une seconde moitié plutôt déséquilibrée au niveau de l'intrigue. 

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25/11/2014
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Bird Box - Josh Malerman

couv59253745.jpgTitre : Bird box

 

Auteur : Josh Malerman

 

Résumé : Malorie élève ses enfants de la seule façon possible : barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S’ils s’aventurent à l’extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie. S’ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions: rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu’au fleuve dans une tentative désespérée, presque vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme. Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l’autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd’hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.

 

Mon avis : Le concept de l’auteur (nous décrire un monde apocalyptique sans jamais décrire ce qui en est responsable) est très intéressant et fonctionne très bien, mais je n’ai pas été complètement convaincue par cette lecture.

 

Josh Malerman raconte en fait son histoire en 2 temps : d’un côté, on découvre Malorie et ses deux enfants, qui n’ont pas de noms (elle les appelle « Garçon » et « Fille »). C’est assez perturbant, cette histoire de prénoms. Pourquoi ne leur en a-t-elle pas donné ? On comprend dans les dernières pages qu’elle considère qu’il n’y a pas de place dans leur vie pour un raffinement pareil. Le raisonnement en dit long sur le dénuement dans lequel les personnages ont vécu depuis que le monde s’est arrêté, 4 ans auparavant. On comprend qu’ils ont passé ces années seuls, enfermés dans une maison plongée dans le noir, n’ouvrant jamais les yeux les rares fois où ils s’aventuraient à l’extérieur, de peur d’apercevoir une de ces fameuses créatures qui rendent fou. De quoi devenir dingue de toute façon. J’ai trouvé Malorie extrêmement dure avec ses enfants : OK, ça leur a probablement sauvé la vie jusque-là, mais un peu de chaleur humaine entre les personnages en dehors des moments où elle leur apprend à écouter, ça aurait pu leur faire du bien aussi, à ces gosses. Quand le roman démarre, Malorie s’est résolue à s’aventurer à l’extérieur avec ses enfants à la recherche d’un refuge plus sûr, sachant qu’aucun d’eux ne pourrait jamais ouvrir les yeux avant d’être arrivés à bon port.

 

D’un autre côté, on suit en parallèle les débuts de cette espèce d’apocalypse. On retrouve Malorie quatre ans et demi plus tôt, avec sa sœur Shannon ; des nouvelles étranges sont décrites aux informations, des gens sont pris de folie meurtrière avant de se suicider violemment. Le seul point commun entre tous ces faits divers semble être que chacune des victimes aurait VU quelque chose avant de perdre l’esprit. Du coup, les gens commencent à sortir en se cachant les yeux et à barricader leurs fenêtres, avant de ne plus sortir du tout. Rapidement, Malorie, qui vient d’apprendre qu’elle est enceinte, se retrouve seule et contrainte à sortir de chez elle pour chercher un refuge. Elle réalise alors que le monde qui l’entoure a été clairement déserté. Arrivée au fameux refuge, elle commence à vivre au sein d’une communauté très restreinte, où on fait connaissance d’autres rescapés. C’est là qu’on commence à se poser la question qui ne nous lâchera plus avant la fin (à mon sens, plus importante que celle de savoir si elle va réussir à s’en sortir avec ses enfants) : si elle vivait avec plusieurs autres personnes, que leur est-il arrivé à tous ? A quel moment s’est-elle retrouvée seule avec deux enfants en bas âge ? Cette partie du roman est celle qui m’a le plus intéressée, j’ai trouvé Malorie plus intéressante à ce moment-là, et l’histoire de cette survie et des différentes hypothèses proposées par les personnages sur les créatures sont bien amenés.

 

L’écriture est fluide mais quelque chose dans le style de l’auteur, une forme de froideur et de distance avec les personnages m’a dérangée. Je n’ai jamais réussi à m’attacher à eux, à craindre pour leur vie. En revanche, le fait de ne jamais décrire les fameuses créatures est un super parti-pris, même si c’est très frustrant. La fin est assez ouverte et peut laisser présager d’une suite. Ce n’est pas le livre de l’année pour moi, mais il mérite quand même qu’on s’y attarde :)

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20/11/2014
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Exil - J.L. Bourne

beyond-exile.jpgTitre: Exil (Chroniques de l'Armageddon, tome 2)

 

Auteur: J.L. Bourne

 

RésuméChroniques de l’Armageddon: le journal qui retranscrit le désespoir et la volonté de survivre d’un homme, victime d’un cataclysme planétaire, et qui joint ses forces à celles d’une poignée de réfugiés pour combattre un ennemi sans âme, à la fois humain et inhumain, depuis un complexe de missiles balistiques abandonné. Mais dans un monde de morts-vivants, la survie a-t-elle encore un sens ?

 

Mon avis: Dans la droite lignée du premier tome, cet opus reprend exactement les mêmes codes pour nous raconter la suite de l'histoire du narrateur (qu'on appellera Kilroy). Du coup, ce qui était bon dans le premier reste bon, et ce qui me déplaisait un peu est également retrouvé (l'absence d'empathie pour les personnages qui entourent le narrateur ou encore les photos un peu inutiles). 

 

Dans la majorité du premier tome, le narrateur était très seul, uniquement accompagné de John, et trouvait quelques compagnons vers la fin du livre. Ici, on commence au sein d'un petit groupe qui grandit très vite jusqu'à devenir un bastion de l'armée, et les quelques personnages du premier tome sont relégués au second plan, j'ai trouvé ça dommage. L'aspect très militaire du début de cet opus m'a un peu gênée car c'est un univers qui ne me parle pas particulièrement... mais le héros se retrouve finalement seul à nouveau pendant une longue partie et j'ai préféré ces passages de survie pure. 

 

J'ai vu que le 3ème tome était différent des 2 premiers donc je suis quand même curieuse de voir ce que l'auteur nous a concocté :) 

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17/11/2014
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Chroniques de l'Armageddon - J.L. Bourne

daybydayarmageddon.jpgTitre: Chroniques de l'Armageddon, tome 1

 

Auteur: J.L. Bourne

 

RésuméTout a commencé en Chine, où un nouveau virus est apparu, plongeant le pays dans le chaos. Quelques semaines plus tard, l'infection fait son apparition sur le sol américain, puis dans le reste du monde. La pandémie semble impossible à contenir… Le nombre de victimes devient terrifiant et les gouvernements s'effondrent les uns après les autres, incapables d'arrêter la propagation. Mais le pire survient quelques jours après la mort : les victimes se relèvent et s’attaquent aux vivants pour les contaminer à leur tour. La fin du monde semble désormais inéluctable…

 

Mon avis: (Vous m'excuserez pour l'image de couverture, que je trouve très laide, mais toujours mieux que la couverture française qui est juste immonde). 

 

J'ai lu ce premier tome dans l'intégrale des Chroniques de l'Armageddon, mais je préfère rédiger une chronique par tome ^^. Celui-ci présente donc les débuts de cette apocalypse zombie autour de laquelle tourne toute l'histoire, sous forme de journal intime. (Si j'ai souvent lu des romans écrits sous cette forme, c'est assez rare qu'ils soient écrits par un personnage adulte plutôt qu'adolescent, j'ai trouvé ça intéressant). 

 

J'ai lu pas mal de critiques qui trouvent le style de l'auteur trop simple: personnellement, ça ne m'a pas frappée, je le trouve au contraire très clair, vraiment pas infantilisant. J'ai eu l'impression par contre que ça manquait de souffle: si quelqu'un lisait le texte à voix haute, ce serait (je pense) très monocorde (notamment en raison de l'absence de dialogues). 

 

Au niveau de l'intrigue, pour de la littérature zombie, c'est vrai que ça ne casse pas 3 pattes à un canard, on reste dans du très classique (une épidémie qui sort d'on ne sait où, qui tue pratiquement tout le monde en quelques semaines, comment les survivants américains vont-ils faire pour s'en sortir?) (On notera bien qu'encore une fois, ça se passe AUX ETATS-UNIS et pas ailleurs. Je n'ai encore jamais lu de livre de zombie qui se déroulerait dans un autre pays, je me demande bien pourquoi). Mais c'est très prenant malgré tout, et chaque survivant présente sa propre histoire; si le fond des histoires de zombie est toujours le même, chaque récit est différent. Par exemple, c'est la première fois que je lis un récit post-apocalyptique avec des séances dans des avions en vol. La scène de l'attaque de la tour aérienne ou du refuge sur une île, je n'avais jamais vu non plus (bon, je ne suis pas une grande référence en œuvres zombies).

 

Certains reprochent au livre son côté trop pro-américain: encore une fois, ça ne m'a pas particulièrement frappée, étant donné que le livre se passe aux Etats-Unis, si les personnages ont des armes, c'est normal. (C'est vrai qu'on peut se demander comment feraient les survivants d'une apocalypse zombie en France, sans flingues à disposition comme ça...?). Le fait que le narrateur (dont on ignore le nom) soit un militaire casse un peu le suspense (il sait tout faire, il pense à tout, il anticipe tout, on dirait qu'il avait été préparé à ça toute sa vie), mais l'auteur étant lui-même militaire, ça me paraît à nouveau normal. Quelque part, c'est un peu comme s'il avait rédigé le livre en considérant comment il réagirait lui-même dans ces situations. 

 

Concernant les personnages, le fait d'être rédigé sous la forme d'un journal intime n'aide pas à se sentir proche de quiconque à part le narrateur. Ca ne gène pas le récit plus que ça, mais à la fin, on se rend compte qu'on ne sait pratiquement rien des quelques autres survivants (ils sont peu nombreux: John, le voisin du début qui nous suit durant tout le roman; William et Jan, un couple sauvé avec leur fille Laura, et Tara, une jeune fille également sauvée par John et le narrateur), peut-être seront-ils un peu plus développés dans le tome 2? 

 

On note aussi un grand soin sur la forme, avec des fausses tâches / traces de doigts, des photos et des cartes insérées dans le récit pour le rendre plus immersif. J'avoue que les photos m'ont laissée un peu froide, car j'ai du mal à imaginer un mec se battant pour sa survie en territoire hostile qui prendrait des photos de son périple... en plus, tout à toujours l'air à la fois vide et très propre sur lesdites photos (pas de trace des zombies ou de combats), du coup, si c'était une bonne idée, je la trouve assez mal exploitée. (En revanche, les fausses tâches, les cartes et autres dessins, c'est bien ^^).

 

En bref, une histoire de zombies assez classique sur le fond mais plutôt innovante sur la forme, très agréable à lire, j'enchaîne avec le tome 2 de ce pas :) 

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15/11/2014
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Feed - Mira Grant

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Titre: Feed (Newflesh, tome 1)

 

Auteur: Mira Grant

 

Résumé2034. Il y a vingt ans, l'humanité a vaincu le cancer. Le rhume n’est plus qu’un mauvais souvenir. Mais elle a créé une chose terrible que personne n’a été capable d’arrêter. Une infection virale. Qui s’est propagée à une vitesse redoutable, le virus prenant le contrôle des cerveaux, avec une seule obsession : se nourrir.
Issus de cette génération sacrifiée, Georgia et Shaun Mason sont les maîtres de la blogosphère, devenue le seul média indépendant proclamant la vérité sur ce qui se passe derrière les barricades. Shaun, la tête brûlée, et Georgia, l’âme du duo, enquêtent sur l’affaire la plus importante de leur carrière : la sinistre conspiration qui se cache derrière les infectés. Et ils sont bien décidés à faire éclater la vérité, même s’ils doivent y laisser la vie.

 

Mon avis: Je sais reconnaître un bon livre quand j'en lis un, et celui-ci en fait incontestablement partie. Le problème, c'est que malgré toutes ses qualités, je n'ai personnellement pas trop accroché. 

 

L'histoire se déroule 25 ans après le "Jour des Morts", à savoir une apocalypse zombie qui s'est emparée de la planète - et pas seulement les humains, mais aussi tous les animaux pesant plus de 20 kilos. La société s'est réorganisée autour de cette nouvelle donne et l'univers de l'auteur, incroyablement détaillé et fouillé, est très crédible. On suit l'histoire d'un groupe de blogueurs chargés de documenter la campagne électorale d'un candidat à la maison blanche, et le roman tourne en fait beaucoup plus autour de ça qu'autour des zombies eux-mêmes, puisque tant de temps après leur apparition, la vie a repris son cours. A mon sens, le fait que cette histoire se passe 25 ans après l'apparition des zombies (et pas juste après) est l'un des gros plus de ce livre, puisqu'il ne se focalise pas sur la survie des personnages, mais bien sur le fonctionnement de la société née de cette apocalypse. Ca change radicalement de toutes les histoires de zombies que je connaissais déjà. Et puis, ici, on a une explication à l'apparition du virus, qui se serait déclenché après un mélange entre un remède contre le rhume et un remède contre le cancer. 

 

On sent que l'univers est vraiment très travaillé par l'auteur et c'est à la fois un plus et un inconvénient: je préfère quand les auteurs nous fournissent des univers fouillés et approfondis, mais là, c'était limite trop. Au bout d'un moment, je pensais que le détail sur l'univers aller s'atténuer (au début, pour planter le contexte, c'est tout à fait normal) mais c'est constant tout au long du livre et j'ai parfois eu l'impression de lire un documentaire plus qu'un roman. 

 

L'univers en question tourne beaucoup autour de la réorganisation des médias, et notamment de la montée en puissance des blogs après le Jour des Morts. On suit les aventures de 3 journalistes/blogueurs: Georgia (la narratrice), Shaun (son frère) et Buffy, qui sont les 3 "managers" de leur blog, et leur équipe (mais beaucoup moins). C'est l'un des détails que j'ai trouvé bien pensé: les prénoms après le Jour des Morts ont connu des nouvelles tendances, en reprenant les prénoms de héros de la culture populaire anti-zombie (Buffy contre les vampires, Shaun of the dead... Georgia rend hommage à  George Romero, réalisateur très connu de films de zombies ^^). C'était intéressant au début mais comme je l'ai dit, au bout d'un moment, je trouve que l'auteur s'est enlisée dans les détails et que l'histoire n'avançait pas, je ne voyait pas trop où ça menait. Bien sûr, il se passe des choses, surtout dans le dernier tiers du roman, mais le rythme a, pour moi, été sacrifié au profit du décortiquage de l'univers de l'auteur. 

 

Ce fameux dernier tiers a remonté le niveau du livre puisqu'on comprend mieux certains éléments de la campagne et les rebondissements sont franchement inattendus. Cependant, la fin du livre peut parfaitement être lue comme la fin de l'histoire (alors qu'il y a deux autres tomes) et je n'ai pas forcément envie de me plonger dans la suite; un one-shot aurait suffit. 

 

En résumé, un bon livre post-apocalyptique à l'univers très approfondi, auquel personnellement je n'ai pas trop accroché, mais qui est plein de qualités malgré tout. 

En résumé:The_Sad_Kao_by_DaisieDuke.gif


09/11/2014
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Silo - Origines, Hugh Howey

couv24692821.jpgTitre: Silo - Origines

 

Auteur: Hugh Howey

 

RésuméEn 2049, le monde est encore tel que nous le connaissons, mais le temps est compté. Seule une poignée de potentats savent ce que l’avenir réserve. Ils s’y préparent. Ils essaient de nous en protéger. Ils vont nous engager sur une voie sans retour. Une voie qui mènera à la destruction ; une voie qui nous conduira sous terre. L’histoire du silo est sur le point de débuter. Notre avenir commence demain. 

 

Mon avis: J'ai beaucoup aimé ce second tome. Si le début souffre, comme le premier, de quelques longueurs, on rentre malgré tout plus vite dans l'histoire, et on va de révélations en révélations. 

 

La seule partie que j'ai trouvé sans intérêt, c'est celle qui concerne Mission (oui, c'est un prénom), je n'ai pas du tout réussi à m'attacher à lui. En dehors de ça, tout fait sens dans ce préquel qui, pour une fois, pose les bases du monde dans lequel se déroule son histoire. (A mon sens, c'est ce qu'il manque dans la plupart des ouvrages post-apocalyptiques et dans les dystopies). Ca donne une profondeur incroyable aux événements du premier tome, de nombreuses questions trouvent leurs réponses - on peut même avoir des réponses à des questions qu'on ne s'était pas posées! Je ne m'attendais pas du tout à la cryogénisation, par exemple. 

 

L'enchaînement incroyablement hasardeux des décisions des personnages fait froid dans le dos. On a l'impression qu'à part le sénateur Thurman, qui a visiblement un gros problème de parano, tous les autres personnage - Donny en tête - ne savent pas ce qu'ils font, ils se contentent d'obéir à ce qu'on leur dit sans se poser de question, tout en ayant de destin de milliers de personnes entre les mains. Au final, je ne comprends pas du tout le but initial des silos: on pense que c'est pour sauvegarder une partie de la populations mondiale et de survivre le temps que la Terre redevienne habitable, mais on apprend qu'en fait, le but, c'est qu'il ne reste qu'un seul silo...? Là, l'auteur m'a perdue... 

 

J'ai beaucoup aimé découvrir la survie de Solo, qui me fait beaucoup de peine. Je trouve le personnage très touchant; qui ne deviendrait pas un peu "lunaire" après avoir vécu seul dans le noir pendant 30 ans? Je pensais qu'on assisterait plus à sa rencontre avec Juliette, mais elle n'apparait que dans le dernier chapitre, posant les prémices du conflit à venir dans le tome 3. 

 

Je suis très curieuse de lire la suite et de voir comment tous ces personnages vont s'en sortir! 

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30/08/2014
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Silo - Hugh Howey

Titre: Silosilo.jpg

 

Auteur: Hugh Howey

 

Résumésurvivants ont établi une société dans un silo souterrain de 144 étages. Les règles de vie sont strictes. Pour avoir le droit de faire un enfant, les couples doivent s’inscrire à une loterie. Mais les tickets de naissance des uns ne sont redistribués qu’en fonction de la mort des autres.
Les citoyens qui enfreignent la loi sont envoyés en dehors du silo pour y trouver la mort au contact d’un air toxique. Ces condamnés doivent, avant de mourir, nettoyer à l’aide d’un chiffon de laine les capteurs qui retransmettent des images de mauvaise qualité du monde extérieur sur un grand écran, à l’intérieur du silo.
Ces images rappellent aux survivants que ce monde est assassin. Mais certains commencent à penser que les dirigeants de cette société enfouie mentent sur ce qui se passe réellement dehors et doutent des raisons qui ont conduit ce monde à la ruine. 

 

Mon avis: Je louchais sur ce bouquin depuis sa sortie très médiatisée à l'automne dernier, sans me décider à l'acheter. Je l'ai finalement emprunté à la bibliothèque et je me suis lancée, m'attendant à un roman au moins aussi révolutionnaire que sa réputation. 

 

Au final, peut-être parce que j'en attendais trop, j'ai été légèrement déçue. C'est un bon livre, mais pas au dessus des autres pour moi. Je ne l'ai pas lu comme une suite de nouvelles écrites séparément (sauf la toute première partie, qui tranche vraiment) mais comme une histoire continue. C'est un tome de présentation d'un univers, puisqu'il s'agit d'une trilogie, et comme dans tous les premiers tomes, il y a quelques longueurs; j'ai eu du mal au début avec le passage ou la maire et l'adjoint du shérif descendent les 140 étages puis les remontent, ça aurait pu être beaucoup plus court. 

 

L'histoire démarre vraiment au début de la 4ème partie, c'est à dire à la moitié du livre, quand Juliette, le personnage principal, est envoyée au "nettoyage". A partir de là, je n'ai plus pu le lâcher. Sauf les passages concernant ses amis dans le fond du silo qui fomentent une insurrection: on les a peu présentés au début du livre et j'étais très peu attachée à eux, du coup, je n'ai pas vraiment apprécié qu'ils passent au rang d'histoire principale avec celle de Juliette, ça m'intéressait moins (même si leur histoire est importante). J'étais par contre fascinée par la découverte de l'autre silo de Juliette et l'embrigadement de Lukas par le méchant de l'histoire (qui m'a rappelé celui de Dôme, de Stephen King, un psychopathe près à tout pour sa cause qu'il pense juste). 

 

Je lirai sans problème le tome 2 pour découvrir les origines du silo (le monde extérieur est-il si toxique??? je me suis demandé si les toxines n'étaient pas intégrées aux combinaisons des nettoyeurs...) et j'espère que le tome 3 reviendra sur Juliette et Lukas, dont j'aimerais connaître la suite de l'histoire :). 

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17/07/2014
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Les faucheurs sont les anges - Alden Bell

Titre: Les faucheurs sont les anges les-faucheurs-sont-des-anges-alden-bell.jpg

 

Auteur: Alden Bell

 

RésuméTemple n’a aucun souvenir du monde avant la chute. Du monde avant les zombies, avant les camps de survivants, avant les plaines de suie où tombent les vivants et se lèvent les morts. Temple a quinze ans, mais le temps de l’innocence est depuis longtemps révolu. Seule face à la nature, à ses miracles et à sa sauvagerie, elle est pourtant décidée à profiter de ce que la vie peut encore lui offrir, et à découvrir ce que dissimule l’horizon. Et derrière cette adolescente au coeur simple et dur, habitée par le désir d’être juste, se profile l’ombre de l’homme qui a juré de la tuer.

 

Mon avis: Un roman post-apocalyptique très particulier. 

 

On ne sait pas bien ce qui s'est passé, mais 25 ans plus tôt, les morts se sont relevés et ont colonisé le monde, en dévorant les vivants. Si lesdits vivants sont juste mordus (et pas complètement dévorés), ils se transforment en zombies à leur tour, qu'on appelle les "limaces". L'auteur n'explique presque rien de cette période, et on en sait très peu sur le pourquoi du comment.

 

L'héroïne n'a que 15 ans et est donc née dans ce monde rempli de zombies, elle n'a jamais rien connu d'autre. Les zombies sont bien sûr dangereux, puisque la moindre morsure peut vous transformer, mais la population est désormais tellement réduite que les morts-vivants n'ont pratiquement rien à manger et ils peuvent rester sans se nourrir pendant de très longues périodes, ce qui les affaiblit beaucoup et les rend moins dangereux, presque amorphes. 

 

L'histoire démarre dans un phare, où Temple a trouvé refuge, jusqu'à ce que l'arrivée d'une "limace" la fasse déménager. Elle repart alors sur les routes et trouve refuge dans une communauté humaine d'environ 700 personnes, où un sale type tente de la violer. Elle le tue et s'enfuie, se sachant poursuivie par le frère de l'homme qu'elle vient de tuer, et qui veut sa peau. En chemin, elle "ramasse" un simple d'esprit, qui porte sur lui un papier qu'elle ne peut pas lire (personne ne lui ayant jamais appris). Elle trouve un nouvel abri dans une maison encore habitée par une famille et des domestiques, comme si l'apocalypse n'avait jamais eu lieu; et c'est là qu'arrive le premier élément de l'histoire que je trouve perturbant. Dans cette fameuse maison, la grand-mère évoque ses petits-fils, et leur père (son fils) qui serait malade. On rencontre très vite les petits-fils mais pas leur père, qu'on suppose trop malade pour sortir de sa chambre. Et finalement, l'un des petits-fils emmène Temple voir son père, qui est en fait un zombie qu'ils ont gardé enfermé dans une cage... L'aveuglement de la grand-mère et le fait de garder le père-zombie enfermé dans une cage m'a fait un drôle d'effet. Je peux comprendre qu'on n'arrive pas à tuer le zombie qui a été notre père/fils, mais pourquoi le garder là en le nourrissant à peine? Ca m'a semblé très cruel.

 

Ensuite, Temple poursuit son voyage dans l'optique d'amener le simple d'esprit qu'elle a trouvé dans sa famille (après avoir réussi à traduire le fameux papier). En chemin, et toujours poursuivie par le frère de l'homme qu'elle a tué, elle rencontre une famille très spéciale, c'est le deuxième point du roman qui m'a titillée: une famille de géants, dont les membres sont recouverts d'os par dessus leur peau (pourtant l'apocalypse n'a pas créé de mutants, donc au début on ne comprend pas)... on finit par comprendre qu'ils sont accros à une substance qui modifie leur physique, et ladite substance s'avère être un sérum qu'ils fabriquent à partir des zombies eux-mêmes! (beurk). 

 

On en apprend un peu plus sur le passé de Temple au fur et à mesure du roman; l'auteur a une écriture très particulière,et ce qui m'a le plus marquée, c'est l'absence de tirets pour prévenir des dialogues. Ce n'est pas grand chose, mais ça m'a frappée tout au long du livre. L'écriture est très clinique, presque froide, pas de sentiments. 

 

Le roman n'est pas très long, il se lit vite, je ne vais pas dévoiler la fin mais il m'a perturbée, ce livre. Impossible de dire si j'ai aimé ou pas. A lire pour se forger sa propre opinion. 

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13/07/2014
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