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Il était une fois - Eloisa James

couv673297.jpgTitre: Il était une fois (intégrale)

 

Auteur: Eloisa James

 

Synopsis: Il s'agit d'une intégrale des 5 tomes de la saga "Il était une fois", constituée des réécritures de 5 contes: Cendrillon (Aux douze coups de minuit), La Belle et la Bête, La princesse au petit pois, Le vilain petit canard (Une si vilaine duchesse) et Raiponce (La jeune fille à la tour). 

  

Mon avis: Je ne connaissais pas du tout cette série de réécritures de contes avant de découvrir cette intégrale, dont la couverture m’a fait de l’œil. Et je ne regrette pas du tout mon achat ^^

 

Pour moi, la réécriture de contes est vraiment un prétexte de l’auteur, car les histoires n’ont pas grand-chose à voir avec les contes d’origine. Contrairement aux réécritures de Sarah Pinborough (Poison, Charme et Beauté), qui reprenaient l’univers magique des contes, et où on se retrouvait dans un Moyen-Age hypothétique au cœur de royaumes imaginaires, ici, nous sommes en Angleterre au début du XIXème siècle, et il n’est pas question de magie. On y retrouve juste certains éléments assez discrets relatifs aux contes, mais si je n’avais pas su qu’il s’agissait de réécritures, ça ne m’aurait pas sauté aux yeux. Il s’agit clairement plus de romances érotico/historiques, et en les lisant toutes à la suite, on voit les ficelles de l’auteur, même si toutes les histoires sont différentes.

 

Ce qui m’a frappée dans les histoires, c’est la modernité des personnages, et surtout des héroïnes. Elles font fi des convenances et ont vraiment des attitudes et des réflexions très modernes pour leur époque. De façon générale, les protagonistes sont bien développés (pas seulement les héroïnes), c’est agréable, on comprend toujours bien les enjeux des situations pour chacun. Les personnages masculins m’ont semblé assez creux, mais c’est un détail.

 

J’ai remarqué en lisant La princesse au petit pois et Une si vilaine duchesse que je n’étais pas fan des passages se déroulant en dehors du « décor » habituel de l’histoire (le passage en France d’Olivia, et en mer pour James). Etrangement, ça m’a dérangée, alors que c’est pourtant une bonne idée à la base, pour aérer un peu l’histoire.

 

Au douxième coup de minuit reprend l’histoire de Cendrillon. L’héroïne s’appelle Kate et elle m’a beaucoup plu, justement par son attitude fonceuse et moderne. Le prince est décrit au départ comme un personnage arrogant, et j’ai mis du temps avant de m’attacher à lui. L’histoire, c’est que la belle-sœur de Kate doit épouser un gentihomme, mais pour ça, il lui faut l’aval de l’oncle de son fiancé, un prince à peine plus âgé. Elle est donc censée aller le rencontrer, mais est défigurée provisoirement par un abcès sur la lèvre, et Kate est envoyée à sa place. N’étant pas du tout attachée au fiancé de sa belle-sœur, elle se laisse attirer dans les filets du prince, qui, de son côté, attend sans enthousiasme l’arrivée d’une fiancée russe qu’il n’a jamais rencontrée.. J’ai vraiment été étonnée par l’orientation très « romance » du récit, je m’attendais à quelque chose de plus onirique, moins ancré dans le réel, mais comme j’aime lire des romances, ça ne m’a pas dérangée.

 

La Belle et la Bête est une réécriture du conte du même nom. Ici, il ne s’agit pas du tout d’un noble transformé en Bête, mais d’un médecin au caractère infect qui repousse tous ceux qui s’approchent de lui et qui souffre d’une terrible douleur à la jambe (si ça vous rappelle Dr House, c’est tout à fait normal, l’auteur reconnait sans peine s’être grandement inspirée du personnage. Mais c’est vrai que du coup, j’ai plus eu l’impression de lire une version XIXème siècle de Dr House que de la Belle et la Bête). J’ai moins aimé Linnet que Kate, mais j’ai bien accroché au personnage de Piers (le fameux médecin), et surtout à l’aspect « médical » de l’intrigue – j’adore voir comment était pratiquée la médecine à d’autres époques, comme dans Un monde sans fin de Ken Follett (avec l’épidémie de peste au XIVème siècle).

 

La princesse au petit pois ne fait absolument pas référence à un quelconque petit pois ^^. On rencontre deux jumelles : l’une (l’héroïne), Olivia, est promise à un duc plus jeune qu’elle et légèrement déficient intellectuellement. Avec un tempérament de feu et des formes généreuses, elle n’a aucune envie de se marier avec lui, mais a accepté la situation. Sa sœur jumelle est plus mince, plus douce, et est envoyée avec Olivia chez un duc pour le charmer et l’épouser. Malheureusement pour elle, le duc n’a d’yeux que pour Olivia… Encore une fois, j’ai beaucoup aimé Olivia et son humour. Les personnages sont tous attachants, et je ne voyais pas comment Olivia allait pouvoir se retrouver avec le duc sans trahir son fiancé et sa sœur.

 

Une si vilaine duchesse est l'histoire la plus courte. James et Theodora (ou Théo) ont été élevés comme des frères et soeurs, et le père de James, ruiné, veut que son fils se marie avec elle pour mettre la main sur sa dot et sauver son domaine. James ne veut pas épouser Théo au départ, mais il finit par le faire, poussé par un père trop avide, tout en réalisant qu'en fait, il est vraiment amoureux d'elle. Quand Théo se rend compte que son mariage est fondé sur une manipulation financière, elle met James et son père dehors... C'est le seul des cinq romans qui a une structure un peu différente, puisqu'il est découpé en deux parties. La première s'achève au moment où Théo et James se séparent. La seconde raconte la suite, qui m'a vraiment surprise - surtout par rapport à James, car je n'imaginais pas du tout cela pour lui (je préfère ne pas spoiler). La fin est un peu rapide à mon goût (en deux jours, ils oublient sept ans de rancoeur), mais j'ai bien apprécié l'évolution des personnages dans cette histoire; le fait que Théo, complètement décriée au départ à cause de son physique ingrat, prenne sa revanche grâce à sa réussite sociale, et James qui devient terriblement... viril avec la vie qu'il mène pendant 7 ans... miam :) 

 

La jeune fille à la tour est considéré presque unanimement comme très en dessous des autres... pour moi, ce n'est pas le cas. J'aurais du mal à faire un classement de ces histoires par ordre de préférence, puisque pour moi, il y a des choses qui me plaisent et d'autres qui me déplaisent dans chaque, mais je ne vois pas en quoi celui-ci serait plus mauvais que les autres. J'ai beaucoup de mal à cerner Gowan, qu'on sent pétri de bonnes intentions mais qui s'y prend vraiment mal. Edie m'a fait de la peine avec ses "soucis" (c'est bien la seule histoire où l'héroïne n'a pas une sexualité incroyablement épanouie... quelque part, c'est un peu rassurant ^^), j'ai bien aimé son personnage. Et les quelques lettres qu'elle échange avec Gowan au début de l'histoire sont juste excellentes :) 

 

En bref, si la taille du livre peut rebuter (près de 1200 pages, je vous conseille de faire des pauses entre chaque tome), mais c'est vraiment une saga agréable à lire, et je ne regrette pas du tout l'achat assez impulsif de ce pavé :) Je n'avais jamais entendu parler de cette série avant, mais c'était une chouette découverte! 

En résumécloud_avatar_by_kezzi_rose-d1moi6s.gifcloud_avatar_by_kezzi_rose-d1moi6s.gif



19/03/2015
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